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Les Joueurs de Chimères

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Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tao%C3%AFsme

Nourrir le corps : la transmutation
La vie se nourrit avec du mort, l’adepte le constate aussi, et se demande surtout : comment devenir immortel en mangeant des choses qui vont mourir ? Des pratiques corporelles parfois nuisibles à la santé se déduisent de cette logique, transformer la chair en vie imputrescible. Par l’ascèse, l’adepte cherche à réveiller l’embryon qui résiderait dans son nombril. À cette force de croissance et de génération, il prête la vertu du serpent, de pouvoir muer. La dépouille actuelle est transitoire, une autre plus durable peut lui succéder, du moins si l’on se nourrit suffisamment bien : le principe vital.

Diététique
1. nourriture grossière
2. nourriture maigre
3. nourriture sobre
4. absorption de l’Essence
5. absorption de l’ivoire (?)
6. absorption de la Lumière
7. absorption du souffle
8. absorption du Souffle Originel
9. Nourriture Embryonnaire
Maspero, op. cit., note 260, citation originale du Xuanmen dalun.

Cette énumération résume les étapes de progression dans le régime taoïste idéal, jusqu’à la lumière, l’air, et l’autosuffisance.

Le régime alimentaire prescrit pour devenir bon taoïste est très sévère, il résulte d’un raisonnement. Pour devenir immortel, il faut se nourrir d’immortel. Outre des jeûnes rituels, les taoïstes voudraient se passer de tout aliment mortel, « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle », sans pour autant se satisfaire d’une métaphore comme les nourritures spirituelles. Les taoïstes espèrent spiritualiser la nourriture elle-même.

Ils commencent par écarter les mets fermentés, comme le fromage, qui rappelle trop la pourriture, puis la viande. L’adepte passe ensuite l’épreuve de se passer des céréales (la base alimentaire humaine) censées nourrir les trois vers, des démons qui mangent le corps au-dedans et le font vieillir. Les textes ne cachent pas la difficulté et les maux passagers que l’on traverse.

Un tel régime aurait dû décimer les adeptes, où trouvaient-ils alors leurs calories ? On rapporte de nombreuses décoctions et drogues devant pallier les carences les plus évidentes, et il y avait l’alcool. Le vin et l’ivresse est un thème classique de la poésie taoïste (Li Bai, 701~762), on peut par exemple supposer qu’il était la base alimentaire de Xi Kang (223~262) vers la fin de sa vie. Cela rejoint cette figure populaire de l’immortel joyeux et ivre, à perpétuité. Toutefois, le vin était cher, c’est un idéal inaccessible à la majorité. De plus, il est combattu par le Bouddhisme, ce qui a influencé les pratiques taoïstes ultérieures. En pratique, aujourd'hui, nombre de taoïstes se contentent de respecter la modération dans leur alimentation comme dans tout autre aspect de leur vie.

Alchimie
Cette introduction par l’alimentation donne un contexte à des anecdotes d’alchimistes empoisonnant des empereurs avec leurs recettes. Pour devenir immortel, il faut non seulement se garder du mort, mais aussi se transformer de l’intérieur pour devenir imputrescible. Des adeptes tentèrent d’ingérer du plomb ou de l’or liquide pour s’accorder à une représentation symbolique du corps en correspondance avec les métaux. Le cinabre eut encore plus de faveur. Ce minerai de mercure passe par plusieurs couleurs à la fusion, illustrant la transmutation. Il a été l’objet d’une quête ruineuse, qui explique que l’alchimie externe a ensuite servi d’analogie à une forme réfléchie, l’alchimie interne, pratiquée dans la respiration.

Respiration
Le taoïsme a raffiné les techniques respiratoires à un degré que l’on ne rencontre que dans le yoga. L’historien occidental peut y chercher des influences, les textes yogis sont antérieurs. Mais les comparaisons ne suffisent pas à prouver une transmission.

Les taoïstes ont d’ailleurs découvert l’originalité de leurs techniques en les comparant à celles importées par les bouddhistes. Les indiens préconisent une respiration profonde et continue, afin de détacher l’esprit d’un corps illusoire, pour que l’atmân rejoigne le brahman. Les Chinois ont une métaphysique et une technique différente. Ils cherchent à retenir le souffle le plus longtemps possible. Cette apnée a des effets psychotropes différents, accompagnés de représentations. L’air, le Qi, est considéré comme la substance de tous les corps. L’adepte, en respirant, régénère sa matière, avec un accompagnement mental de la sensation d’air dans une anatomie sentie, la circulation du souffle. Un occidental peut se faire une idée de ces exercices avec la sophrologie, expérimenter l’effet à long terme demande un engagement plus important.

Qu’est-ce que l’adepte espérait de cette pratique continue ? Confucius disait : Autrefois je passais les jours sans manger et des nuits sans dormir, me consacrant à la méditation. J’aurais plus appris en étudiant. » Entretiens 15:30.
Le taoïste n’y cherche pas une connaissance mais la transmutation de son corps par l’air, que le Qi alimente l’embryon. Cet embryon, appelé « embryon de l'immortalité », naît à la fusion des souffles. Ces derniers sont définis dans un texte ancien datant de l'époque Han, le Huangting Jing : « Laozi, au repos, fit ces vers de sept pieds afin d'expliquer le corps humain et toutes ses divinités : en haut, c'est la Cour jaune (la rate) ; en bas, la Passe de l'origine (l'extrémité de la colonne vertébrale ?) ; derrière, on trouve le Portique obscur (les reins) ; devant, la Porte du destin (le nombril ?). Respirez à travers la Hutte (le thorax) jusqu'au Champ de cinabre ; que l'eau claire du Lac de jade (la bouche) vienne irriguer la racine merveilleuse. » Le but est de réaliser la respiration de l'embryon afin que celui-ci, après une longue gestation, puisse grandir jusqu'au moment où il pourra se dissocier du corps mortel et rejoindre ainsi les régions paradisiaques. C'est donc de cette manière que le taoïste effectuera sa transmutation.


descriptionAlchimie Externe et Interne EmptyRe: Alchimie Externe et Interne

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Dans le jeu Qin, les alchimistes internes sont très proches de leurs homologues réels taoïstes.
Les alchimistes externes en sont clairement plus éloignés, influencés par l'alchimie occidentale. Le jeu y a ainsi inclus des procédés difficiles à maîtriser à l'époque comme une sorte de magie dans l'alchimie externe.
(Ce qui simule pas mal les liens secrets jalousement gardés)

L'Ecole de la Vallée d'Emeraude qui s'est distinguée au grand tournoi de Finong est dirigée par Lièvre d'Emeraude, alchimiste interne réputé.
Parmi ses plus illustres élèves, on compte les apprentis masseurs Tigre d'Emeraude et Jasmin Calme, sublime et douce épouse du maître.
Sa mère et co-dirigeante, Brindille d'Emeraude, est une alchimiste externe réputée qui aurait le secret du Souffle du Dragon d'Emeraude. Elle a prouvé être aussi une guérisseuse de grand talent et a pris une élève récemment.

Une inconnue, Fu Ron Ron, semble posséder le secret de la Poudre de Tonnerre et vouloir se débarrasser des PJ.
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