Le lendemain à l'aube l'alliance Valienne augmenté de premiers effectifs nains se remit en marche. Les nouvelles du front était plutôt bonnes : après une première retraite des cormyriens sous la déferlante orque, Azoun IV avait réussi à les arrêter puis à reprendre le dessus. Maintenant, il apparaissait que le Cormyr contre attaquait victorieusement. Apparemment les orques avaient comptés sur leur camarades montagnards et sur l'aide des drows... De plus, les nains leur apprenait
que de nombreux valiens avaient finalement trouvé refuge dans les forteresses naines : les pertes étaient certes nombreuses mais moins catastrophiques qu'il apparaissait la veille. Le moral remontait, on allait contribuer à la victoire finale et on rentrerait chez soi.
Et, en effet, plus les valiens et leurs alliés avançaient, plus ils trouvaient les traces de la retraite orque.
Enfin, ça y était, ils venaient de faire la jonction avec l'arrière garde de l'armée du Cormyr. Il était évident, qu'eux aussi avaient souffert, mais qu'eux aussi faisait partie d'une armée de vainqueur.
A la demande de Randall Morn, on leur indiqua la direction de l'état major, d'Azoun IV. On leur offrit même une escorte pour que l'élite de l'armée valienne puisse rallier le roi au plus vite, on allait sûrement avoir besoin d'eux pour finir le travail. Il faut dire qu'elle était impressionnante, la fameuse élite, des « Héros du Cormyr », des loups géants (bien peu s'en approchait !), des Elfes caparaçonnés d'armures rutilantes montés sur des chevaux semblablement équipés (certains portaient des écuyers halfelins dont on savait l'habileté à l'harbalète), le prêtre de Tempus ne passait pas inaperçu, on savait aussi qu'un des magiciens elfes conversait d'égal à égal avec Elminster (les légendes vont vite, et se déforment et s'amplifient, n'est ce pas), les archers elfes commandés par une fière combattante contribuait aussi à délier les langues. Bref, pour petit que fut le détachement envoyé vers le roi, sa puissance était considérable.
En quelques heures, nos héros atteignirent les premières lignes, le fracas de la bataille annonçait son emplacement avant que l'on puisse distinguer les premiers orques. Là ! Sur ce tertre la bannière du Cormyr flottait fièrement, de cette petite éminence on devait voir toute la ligne d'engagement, allez encore quelques minutes et on allait rencontrer le grand homme et recevoir ses ultimes recommandations pour la victoire finale.
C'est à ce moment que l'anneau que portait Mektet vibra : des amis tant attendus allaient arrivés, cette fois les pauvres survivants orques ne l'étaient plus pour longtemps... survivants. Mektet allait prévenir ses amis, lorsque des cris d'angoisses s'élévèrent « des dragons, des dragons », Mektet commença à sourire et allait expliquer la méprise lorsqu'il s'aperçut de SA méprise, les choses aillés arrivait droit sur lui, venant de l'ouest et non dans son dos, de l'est d'où il attendait ses amis ! Les points grossissaient rapidement, il était évident que le premier était un dragon rouge, un gros, un vieux, il survolait les lignes du Cormyr en traçant de grandes traînées carbonisées dans les rangs du Cormyr. Assez loin derrière lui, quatre créatures ailés planaient et malgré qu'ils soient encore loin, les lanceurs de sorts se sentaient nauséeux, sans trop savoir pourquoi, les guerriers qui portaient des armes magiques se sentaient affaiblis. Une voix dans la tête de Tron, la voix d'Elminster, lui dit « des ghazneths, nous sommes impuiss... » et la voix se tue subitement. Alors la voix puissante d'Azoun IV s'éleva : « Nalavarauthatoryl, c'est moi que tu veux, alors laisse les et vient me chercher ». A ces mots, un cavalier fantastique monté sur un cheval énorme sortit des rangs des chevaliers du tertre, un heaume en forme de tête de dragon surmontait son armure rouge : Azoun ! Ses chevaliers chargèrent avec quelques secondes de retard, un peu plus d'une centaine de mètres de retard en fait. Certains de nos héros chargèrent aussi mais eux avaient plus d'un kilomètre de retard, ils ne pouvaient qu'utiliser un demi galop s'il voulaient conservé des forces à leurs chevaux pour la charge finale, il était évident qu'ils arriveraient trop tard, mais « il n'est nul besoin d'espérer pour entreprendre, n'est ce pas ! ». Le choc fut terrible, le bruit s'entendit sur toute la plaine, les plus acharnés combattants suspendirent leurs attaques... Une nuée de flamme embrassa l'endroit de la rencontre et lorsque la fumée se dissipa, Azoun IV et une grande partie de son escorte ne furent plus qu'un enchevêtrement de corps calcinés et d'armures fondues, mais un corps immense était lui aussi affalé sur le sol certains de ses membres formaient des angles bizarres... Les deux vieux ennemis s'étaient entre tués. « Oh, dieux, d'autres dragons, des blancs cette fois, s'en est fini de nous ». « Mais non, abrutis, ils sont d'Argent ! Et... mais oui, les plus jeunes sont montés par des hommes. Et les plus vieux sont vraiment... vieux ». En quelques minutes, les nouveaux arrivant avaient glacé les ghazneths. Certains des souffles avaient été absorbés sans dommages par les horribles créatures mais ... trop, c'est trop, même les ghazneths, même regroupés, ne purent absorber une telle quantité d'énergie magique et glacée. Les orques sont connus pour leur... pragmatisme, ce fut le sauve qui peut, mais peu le purent.
Une fois l'ultime bataille terminée, nos héros et les plus importantes personnalités encore en vie revinrent vers le lieu du drame. Ils virent revenir aussi le reste de la garde du Cormyr, à leur tête, Alusair, la princesse de fer, avait ôté son heaume et tous pouvaient voir qu'elle avait pleuré mais aucune larme ne coulait de ses yeux à présent, elle était redevenu la digne fille de son père et tout le monde compris qui était le nouveau chef de guerre du Cormyr...
Elle félicita hommes, femmes, elfes, halfelins, nains et tous les autres. Puis elle reparti vers Suzail, il fallait rendre compte à sa soeur ainée, le nouveau seigneur du Cormyr. Elle pria les Cormyriens et les sympathisants (les « héros » en particulier) de les aider à sauver ce qu'était devenu le Cormyr, ça sera dur, les forces vives du pouvoir avaient été durement touchées, toutes les bonnes volontés étaient les bienvenues.